Pour engager la transition écologique, la Métropole de Lyon a voté un budget de 44 millions d’euros pour son Plan nature.
Plan nature de la Métropole
Les objectifs du plan nature
- limiter l’effondrement de la biodiversité, et ses conséquences sur les écosystèmes,
- atténuer les effets négatifs liés au réchauffement climatique, et notamment les îlots de chaleur urbains,
- répondre à une demande de plus en plus forte des habitantes et habitants d’avoir de la nature à proximité de chez eux.
Quelles sont les actions concrètes ?
Planter des forêts urbaines
Les arbres sont des alliés incontournables dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils font de l’ombre, absorbent les gaz à effet de serre et créent des refuges de biodiversité.
D’ici 2026, des forêts de 1 à 2 hectares seront plantées en milieu urbain, et de 2 à 5 hectares en milieu moins dense. Les équipes de la Métropole plantent des forêts urbaines en choisissant des espèces capables de résister au changement climatique : des cèdres, des merisiers et des érables par exemple.
Ces forêts urbaines sont un pari sur l’avenir et s’envisagent à court, moyen et long terme : dans un premier temps, elles permettent de réintroduire la biodiversité en ville. C’est ensuite lors de sa croissance que l’arbre absorbe le plus de CO2. Une fois adultes, les arbres offrent des espaces frais et ombragés grâce à leur feuillage dense.
- Découvrez le guide de l'arbre en ville (pdf - 7 Mo)
Bon à savoir
La Métropole de Lyon agit dans le cadre de son plan climat air énergie territorial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire. Objectif : une diminution de 43% d'ici 2030.
Réintroduire la biodiversité et attirer les pollinisateurs
L’urbanisation et l’agriculture intensive ont chassé les pollinisateurs sauvages de nos villes. Ils ont presque disparu des quartiers très denses où ils ne trouvent plus de nourriture. Pourtant, 80% des plantes sauvages et 84% des plantes cultivées dans la Métropole de Lyon dépendent de la pollinisation par les insectes.
Pour permettre le retour des populations d’insectes pollinisateurs, la Métropole met en place un véritable maillage végétal : elle sème des prairies fleuries provisoires et pérennes, favorise les friches urbaines sur son foncier, et plante des arbustes d’espèces mellifères. Les plantes mellifères produisent de bonnes quantités de nectar et de pollen récoltés par les insectes pollinisateurs (abeilles, syrphes, papillons…).
Dans le cadre d’actions du Plan Pollinisateurs, la Métropole vise plusieurs objectifs jugés prioritaires, comme la préservation et l’amélioration des habitats existants favorables aux pollinisateurs, la création de nouveaux habitats et la connexion entre eux. Pour atteindre ces objectifs, l’accompagnement, la formation des acteurs de l’aménagement et des gestionnaires des espaces végétalisés, la sensibilisation du grand public sont des leviers incontournables.
Végétaliser les espaces publics et privés
Selon les experts de Météo France et du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution climatique (GIEC), le climat de Lyon, en moyenne annuelle des températures, se rapprochera de celui de Madrid en 2020-2050 et de celui d’Alger en 2070-2100. Pour limiter les conséquences directes liées au changement climatique, la Métropole agit sur plusieurs leviers pour rafraîchir la ville et impacter le moins possible la vie de ses habitants.
Les bons réflexes pour se protéger de la canicule
La végétalisation des espaces artificialisés est une des solutions apportée à court terme pour atténuer les îlots de chaleur urbains. Lorsque cela est possible, les revêtements perméables sont privilégiés pour laisser les eaux de pluie s’infiltrer. À l’inverse, certains terrains déjà construits vont être désimperméabilisés : le bitume qui empêche l’eau de s’infiltrer sera remplacé par des matériaux perméables.
De même, une attention particulière est portée à la végétalisation des collèges et de tous les projets urbains.
Bon à savoir
Depuis plusieurs années, la Métropole soutient l’émergence des jardins collectifs et familiaux et accompagne leur mise en œuvre financière.
Entre les centres villes et la périphérie, il peut y avoir des écarts de température de 3 degrés : c’est la présence de végétation qui permet de faire baisser le thermomètre. (CEREMA).
Restaurer les continuités écologiques
Pour accomplir leur cycle de vie, les espèces animales et végétales doivent pouvoir circuler librement pour s’alimenter, se reproduire et se reposer. Cela passe par la continuité des espaces naturels. On parle de la trame bleue pour les fleuves, les cours d’eau et les zones humides, et de la trame verte pour les forêts, les bosquets, les haies, les prairies, les parcs…
L’urbanisation intensive des dernières décennies a mis à mal ces continuités écologiques : les routes, les sols imperméabilisés, les clôtures infranchissables, la faiblesse des surfaces végétalisées dans les projets de construction, mais aussi la pollution lumineuse nocturne sont autant de menaces pour la préservation de la biodiversité.
La restauration de ces corridors écologiques est une priorité pour la collectivité qui renonce à urbaniser certains terrains constructibles et renforce la protection des espaces naturels et agricoles. Sur certains sites à fort enjeu écologique, elle supprimera les obstacles et pourra créer des passages à faune comme les tunnels à batraciens sous les routes. La nature, présente de façon plus diffuse dans les projets urbains, est un maillon essentiel de cette continuité écologique.
Bon à savoir
Dans la Métropole, les trames bleues concernent le Rhône, la Saône, les ouvrages hydrauliques associés (canaux de Jonage et de Miribel) ainsi que 97 ruisseaux, soit 240 km de cours d'eau, principalement situés dans l’ouest et le nord-est de la Métropole.