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Les écologistes - novembre 2024

Le MET' n°48

Écouter, dialoguer puis décider : une réalité dans notre Métropole


Notre majorité a été élue pour mettre en œuvre un programme de transition écologique et de justice sociale. Cette confiance, accordée par le vote démocratique des Grand·es Lyonnaises et Lyonnais, nous oblige. C’est un fait et ce qui nous mobilise au quotidien. Notre territoire se transforme et de nombreux chantiers et travaux sont en cours, entraînant des craintes, des interrogations légitimes mais aussi de l’enthousiasme et de l’impatience. Depuis 2020 et de façon récurrente, l’opposition crie au refus du dialogue, de l’écoute, nous affublant d’une gestion et un comportement autocratiques, etc. À les écouter, il semblerait que nous ne soyons plus en démocratie à la Métropole. Pourtant, ne leur en déplaise, des postures politiciennes n’ont jamais constitué ni une réalité, ni une vérité.

Alors qu’en est-il vraiment ? Cette tribune est l’occasion de revenir sur les faits, simplement les faits.

Convention citoyenne, panels, assemblées d’usagers sont autant de nouveaux espaces démocratiques que nous avons ouverts.

Ces nouveaux lieux de dialogue permettent d’associer très en amont des décisions nos citoyen·nes. Mais ce sont aussi, et surtout, des lieux qui permettent de s’informer, monter en compétence, dialoguer, confronter ses opinions et rendre des avis et des conclusions qui permettent d’éclairer les décisions.

C’est tout naturellement que le choix s’est porté sur ces formats sur les questions de mise en place de la Zone à faible émission (ZFE), obligation légale, mais aussi pour cheminer vers la reprise de l’eau en gestion publique et tout dernièrement pour réadapter la feuille de route sur la lutte contre le dérèglement climatique sur notre territoire.

Ce sont des formats plus longs et continus qui se déroulent sur plusieurs semaines, plusieurs mois et qui permettent plus de diversité, plus de représentativité, plus de parité de la population pour débattre de ces sujets cruciaux que sont notre santé, la préservation de la ressource en eau, la viabilité de notre territoire.

Le panel citoyen sur la ZFE composé de 21 membres volontaires tiré·es au sort a permis de discuter et d’éclairer sur les garanties nécessaires pour créer une ZFE écologique et sociale.

L’Assemblée des usagers de l’eau, qui a émergé grâce aux souhaits de confier aux usagers le choix, entre autres, de décider comment désigner leur 4 représentant·es au Conseil d’administration de la Régie publique de l’eau. Tout le monde pouvait s’inscrire et plus de 120 personnes ont participé aux questions de gouvernance mais plus largement sur tous sujets ayant un impact sur la population.

La Convention citoyenne métropolitaine sur le climat, qui vient de débuter ses travaux en septembre et qui dureront jusqu’au premier trimestre 2025, est une illustration concrète de notre souci de l’implication citoyenne. Et nous allons ici encore plus loin, pour plus de représentativité en tenant compte du genre, de l’âge, du territoire, de la catégorie socio-professionnelle, du niveau de diplôme, de la composition familiale, etc.

Ces 100 habitant·es représentatifs de la diversité de notre territoire rendront un « avis citoyen sur l’adaptation de la Métropole de Lyon au changement climatique » qui sera intégré pleinement à la révision de notre plan climat.

Difficile d’entendre alors que le dialogue n’existe pas, sauf à croire que pour certain·es élu·es ces sujets ne sont pas primordiaux. Mais ces exemples sont bien loin d’être les seuls à pouvoir être cités.

Les concertations, sous forme plus classiques, sont nombreuses et dépassent largement le seul cadre réglementaire obligatoire.

Il y a des projets plus structurants, plus lourds, plus complexes, plus nouveaux, plus étendus que d’autres. Ils sont souvent l’objet d’interrogations, de craintes vis-à-vis des changements qu’ils peuvent occasionner.

Pour répondre et permettre à chacun·e de comprendre et s’approprier ces projets, notre Métropole s’est engagée sur des concertations, modalités de participation au fil de l’eau et à plusieurs étapes de l’élaboration du projet. Ce qui permet de mieux cerner certaines attentes, d’expliquer plus concrètement le projet, de l’adapter au besoin et ce au fur et à mesure de son avancée. Être au plus près des réalités est pour nous une priorité.

Ils sont nombreux ces exemples. En premier lieu, le projet « Presqu’île à vivre », où la concertation est continue avec déjà plus de 8 500 participant·es, un comité de suivi, des discussions avec l’ensemble des partenaires, une exposition mobile, qui permettent d’affiner le projet et d’expliquer les orientations prises. Il y a une attente forte des habitant·es d’un rééquilibrage sur les déplacements, d’une métamorphose qui place notre Métropole dans les territoires d’avenir. On entend les oppositions, mais c’est mentir de dire qu’on impose sans écouter, dialoguer. Nous savons faire évoluer les projets, nous le faisons constamment et dès que de besoin.

L’exemple des Voies Lyonnaises, qui fait aussi beaucoup couler d’encre, mais ici encore il serait mensonger de remettre en cause la réalité des concertations. Chaque Voie Lyonnaise est présentée au public, fait l’objet de comité de suivi, de discussions avec les communes, les partenaires et ici encore les projets peuvent faire l’objet d’adaptation, et parfois mêmes importantes.

Les infrastructures de transport en commun, et notamment le TEOL, objet d’une concertation préalable sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public qui a été sollicitée en garante de l’impartialité et le bon déroulement. Ici encore, nous pouvons comprendre que l’opposition ait des avis divergents pour le territoire, mais le projet est partagé, débattu avec la population, les acteurs de terrain, les communes et encore ici des adaptations, modifications sont faites dans le sens de l’amélioration du projet.

Nous pouvons aussi citer, les assises des quartiers populaires avec ses ateliers participatifs, conférences, plénière qui ont permis à plus de 1 000 personnes (particuliers, associations, professionnels) de remonter idées, projets et propositions pour le prochain Contrat de ville métropolitain 2024-2030, ou encore le Conseil de développement durable dont le « renouvellement d’ampleur, résolument destiné à élargir sa base citoyenne et renforcer son rôle dans la démocratie locale », comme il le dit si bien lui-même a été acté en 2021.

Alors qu’en est-il vraiment ? À l’opposé des images caricaturales servies par nos opposant·es qui surjouent en permanence la confrontation, ce que nous mettons en place démontre juste l’inverse : de nombreuses expérimentations d’espaces de dialogue et de débats. Ne nous y trompons pas, leur choix n’est certainement pas celui qui met la défense de l’intérêt général au cœur d’un projet politique. Grandes Lyonnaises, Grands Lyonnais nous avons surtout envie de vous dire, continuez, venez participer, nous serons toujours ravi·es d’échanger avec vous, de faire évoluer les projets quand cela est pertinent, de les améliorer pour l’intérêt de toutes et tous.

 

Les écologistes (Vinciane BRUNEL et Benjamin BADOUARD)