Synergies Élus et Citoyens - octobre 2020
Le MET' n°22
Partager oui, imposer non !
« Je veux bien prendre mon vélo, mais comment faire avec 2 enfants en bas âge, les courses, 600 m de montée et pas de piste cyclable.. ?», « Je ne suis plus tout jeune et ne me vois pas faire des km à vélo »… « Aller à vélo à Lyon et arriver trempé de sueur avec tout mon matériel ? Vous plaisantez » dit encore un salarié habitant Fleurieu et travaillant à Villeurbanne.
Voilà quelques témoignages d’habitants de communes périphériques autour de Lyon, notamment dans l’ouest et le Nord où le réseau de transports en commun est dépourvu de métro, de tramways, des lignes de bus noyées dans le trafic automobile et où les parcs relais sont vite saturés. Nombreux sont les habitants convaincus de l’urgence climatique et d’actions en faveur de la transition énergétique. Juste du bon sens et il n’est pas nécessaire de s’inscrire dans une démarche d’écologie politique pour préserver nos ressources naturelles et être respectueux de notre environnement. Nombreuses sont les actions développées en ce sens depuis des années par les communes avec les citoyens.
Or, les mesures prises depuis l’arrivée d’une gouvernance « Verte » sembleraient séduisantes a priori, si elles n’étaient pas démagogiques et teintées d’amateurisme.
La métropole compte 59 communes et ne se limite pas aux seules villes de Lyon et Villeurbanne dont l’attraction est évidente. Bloquer des voies de circulation denses pour de rares vélos aux entrées de ville révèle une précipitation et ignore les habitants des communes périphériques immobilisés dans des embouteillages amplifiés ; des décisions contre-productives car la congestion est amplifiée et les gaz d’échappement émis plus abondants. Rendre piétonnière toute une zone urbaine, créer des zones à faibles émissions ne peut se faire qu’après avoir élaboré et proposé des solutions alternatives, selon ses usages et la distance à parcourir. On impose au risque de créer une société à deux vitesses, de gentrifier les centre-villes et d’isoler les habitants des communes périphériques. On contraint, sans autre offre de service ou qui ne sont pas à la hauteur des besoins.
Le dogmatisme ne doit pas guider les décisions et la précipitation piloter les politiques publiques. Tous les métropolitains doivent être pris en compte pour partager l’espace selon les besoins de chacun. Nous savons que la réussite d’un projet est soumise à sa compréhension et à son adhésion.
Ceux qui exercent le pouvoir ont pour mission de faire place à tous et chacun non d’imposer leur point de vue.
Synergies Métropole (Synergies Métropole)